VAN ZANT: Red, White & Blue Live (2016- Loud and Poud)
Un concert des deux frangins les plus en vue du rock sudiste est toujours un événement, même si ce show date de… dix ans. En effet, ce live a été enregistré le 28 janvier 2006 à Valdosta en Géorgie et reprend la quasi-totalité de l’album « Get right with the man » (sorti en 2005) avec quelques petites surprises en plus. N’y allons pas par quatre chemins, c’est un délice que d’entendre les deux frères Van Zant réunis sur une même scène. « Takin’ up space » tape bien en tempo médium avec un bon solo de guitare et la belle ballade « Ain’t nobody gonna tell me what to do » se révèle extrêmement efficace. Le guitariste laisse libre cours à sa hargne sur le rock entraînant « Sweet mama » (qui figurait déjà sur l’album « Vicious cycle » de Lynyrd Skynyrd paru en 2003). On a droit à un clin d’œil de Donnie Van Zant qui rappelle sa carrière au sein de 38 Special avec une très bonne version de « Wild eyed southern boys » dont l’intro est exécutée au piano. Le duo interprète également deux ballades country (« Help somebody » et « I can’t help myself »), une ballade mélodique (« Things I miss the most ») et deux rocks (“Plain Jane” et “I’m doin’ allright”). Puis, c’est au tour de Johnny Van Zant de rappeler son appartenance musicale à Lynyrd Skynyrd avec une bonne reprise de « Red, white and blue » dotée d’un excellent solo à la tierce. Les frères Van Zant envoient ensuite le single de leur prochain album, « My kinda country » avant de terminer le show avec les deux classiques « Call me the breeze » (sur lequel le gratteux s’éclate) et « Sweet home Alabama ». Juste avant, Johnny Van Zant a bien pris soin de souligner l’entrée de Lynyrd Skynyrd au Rock n’ Roll hall of Fame. Net et sans bavures, à l’américaine ! Certains grincheux diront sans doute que c’est faire du neuf avec du vieux. Peut-être mais, bon sang, qu’est-ce que c’est bon !
Olivier Aubry